Nécrologie

Jean-Claude Oustric

MAJOR JEAN-CLAUDE OUSTRIC  1941-2024

 Notre ami Jean-Claude OUSTRIC était Vice-Président de l’association «  Frères d’Armes Béarn 64 »
 
Homme intègre possédant de hautes qualités morales, Jean-Claude OUSTRIC a toujours fait preuve d’un comportement exemplaire au service des armes de la France.
 
Jean-Claude était un véritable « PATRIOTE ». Intransigeant sur les us et coutumes de nos aïeux, il pratiquait la fraternité, la solidarité et l’entraide ;  cultivait le sens du devoir et l’esprit « Para » et s’appliquait à agir en tous lieux et tout temps avec droiture, loyauté et rigueur.
 
Toutes ces qualités font malheureusement partie du passé pour certains, mais elles sont celles qui ont permis à Jean-Claude OUSTRIC d’effectuer une remarquable et brillante carrière militaire. 
 
Né le 27 juin 1941 à Tlemcen en Algérie, Jean-Claude s’engage le 01 mars 1961 au titre de l’armée de terre et rejoint après sa formation de base le  1/2ème régiment d’infanterie de marine puis le  57ème Régiment d’infanterie stationné à Bougie à l’Est d’Alger. Durant toute la durée de son séjour en Algérie, ces compétences linguistiques seront un atout majeur dans ses affectations  successives (29ème bataillon de chasseurs à pied dans les régions de Sétif, puis au 3eme bataillon du 60ème régiment d’infanterie dans le Constantinois).
Jean-Claude OUSTRIC parlait et écrivait couramment l’arabe littéraire. Cela lui a permis de parler l’Egyptien, le Chami et  le Hedjazi  utilisée au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Palestine. Au Tchad, il utilisait le Hassanya langue parlé dans une partie de l’Afrique de l’Ouest en bande sahélienne.
En 1962, à l’indépendance de l’Algérie, il embarque à Oran et rejoint avec son régiment la métropole. Désigné pour continuer ses services au 107ème bataillon d’infanterie en avril 1963, il est muté à compter du 1er février 1964 au 126ème régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde dans le Cantal.
Volontaire pour servir dans les parachutistes, il intègre l’école des  troupes aéroportées à Pau en juin 1967  et  obtient le brevet militaire parachutiste numéro 234360  puis rejoint le 1er régiment de chasseurs parachutistes au camp d’Idron.
 
Désigné pour continuer ses  services outre-mer, il est affecté au 6ème régiment inter armes d’outre-mer basé à Fort-Lamy au Tchad le 26 octobre 1970. En fin de séjour, ce sera une nouvelle mutation  à Donaueschingen en Allemagne en janvier 1972.
 
En juillet 1976, il est muté à l’école des troupes aéroportées de Pau et nommé adjudant-chef le 1er décembre de la même année. Détaché au sein de la force intérimaire des Nations Unies il effectuera un premier séjour au Liban pour une période de six mois en qualité d’interprète.
A son retour, il est affecté en juin 1980 pour  trois ans  à l’état-major de l’armée de terre pour servir en qualité de secrétaire auprès de l’Attaché des forces armées près l’Ambassade de France à Damas en Syrie.
Le 28 août 1983, interrompant par nécessité de service ses congés de fin de campagne, il rejoint les éléments français de l’opération « Manta » au Tchad en qualité d’intercepteur COMINT à bord d’avions Bréguet Atlantic.
Quelques semaines plus tard il est détaché pour la seconde fois  au Liban en qualité d’intercepteur linguistique en renfort de la cellule guerre électronique du détachement français de la force multinationale de sécurité.
 
A compter du 30 août 1986, il sert en qualité de secrétaire auprès de l’Attaché des forces armées près l’Ambassade de France à AMMAN en Jordanie avant d’être placé en position de service détaché auprès de la société française d’exportation de système d’armement à Paris.  Pendant  cinq années  il œuvre  à partie de l’Arabie Saoudite dans différents secteurs du Golfe persique.
 
Le 1er juillet 1993, il est nommé major.
 
Réintégré dans les cadres et affecté à l’école des troupes aéroportées de Pau en  janvier 1994 il fait valoir ses droits à la retraite le 5 février 1994 et est maintenu dans les cadres de la réserve. Le 27 juin 1999, il fait ses adieux aux armes.
 
De retour à la vie civile, Jean-Claude OUSTRIC n’a de cesse de participer à divers actions dans le cadre du « devoir de mémoire ». Durant sept ans, d’avril 1994 à juillet 2000, sur l’ile de HUAHINE en Polynésie Française il s’occupe avec abnégation et efficacité des relations et des démarches administratives auprès des anciens combattants en liaison avec la portion centrale de Papeete.
Fin 2000, il rejoint la métropole et est élu Conseiller Municipal de 2001 à 2014 dans la Commune de Barzin (64530) village d’origine de son épouse.  Correspondant Défense et membre du « Souvenir Français » il ne ménage ni sa peine ni son temps en s’investissant dans des actions concrètes et patriotiques.
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Durant ses 33 années de services, il se verra décerner les récompenses suivantes :
-       CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR depuis le 3/7/1992
-       MÉDAILLÉ MILITAIRE depuis le 31/12/1980
-       CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DU MÉRITE depuis le 6/5/1988
-       CROIX DE LA VALEUR MILITAIRE : 3 citations 
-     1 à l’ordre de la brigade au Liban 
-     2 à l’ordre du régiment. Tchad ,Liban 
-       1 TÉMOIGNAGE DE SATISFACTION DU CHEF D’ÉTAT MAJOR DES ARMEES (mission en Syrie)
-       LA CROIX DU COMBATTANT VOLONTAIRE.
-       LA MÉDAILLE OUTRE MER AVEC AGRAFES : TCHAD ,LIBAN  etc…
-       2 BLESSURES EN SERVICE.
 
Jean-Claude et Maïté étaient les parents d’une fille et d’un garçon et de quatre petits-enfants.
 
Homme fidèle, il appliquait ce qu’écrivait Saint-Exupéry « Puisque je suis l’un d’eux, je ne renierai jamais les miens quoi qu’ils fassent. Je ne parlerai jamais contre eux devant autrui »

A vous ses enfants et petits-enfants vous pouvez être fiers de votre père et grand -père
Maïté, Jean-Claude était heureux à tes côtés, mais où il est là-haut au côté de l’Archange Saint-Michel il sera également toujours présent à tes côtés ici-bas comme un ange gardien.


Jean-Claude Serre
Éloge par Eric POINEAU ancien commando marine

Louis Rouquette


HOMMAGE À LOUIS ROUQUETTE
NOTRE AMI LOUIS ROUQUETTE EST PARTI LE. ……   REJOINDRE UNE PARTIE DE SES AMIS: JE CITE , GUY MOISDON QUI L’AVAIT PARRAINÉ POUR VENIR À FRERES D’ARMES BÉARN 64, ALEXIS ARETTE-HOURQUET ,SYLVAIN ZEBO, STANISLAS LACINIK, JEAN DARMAILLAC,  LE PÈRE YVES LARROUQUET…..ET J’EN OUBLIE. IL N’ÉTAIT PAS BREVETÉ PARACHUTISTE,MALGRÉ SES 4 SAUTS EFFECTUÉS EN STAGE EN ALGÉRIE . STAGE INTERROMPU SUITE À CERTAINS ÉVÉNEMENTS. MAIS IL POSSÉDAIT TOUT À FAIT L’ESPRIT PARA ! IL POSSÉDAIT LA CARTE DU COMBATTANT NUMÉRO 71870. UNANIMEMENT APPRÉCIÉ, ESTIMÉ, C’ETAIT UN HOMME DE HAUTE STATURE ET BIEN CHARPENTÉ. DE TRÈS BELLE ALLURE,TOUJOURS DE TENUE IRRÉPROCHABLE, LOUIS ÉTAIT TOUJOURS PRÉSENT POUR PARTICIPER AUX CÉRÉMONIES PATRIOTIQUES. JEUNE, LOUIS FUT VIGNERON, BERGER, AVANT DE CHOISIR D’ENTRER DANS LA POLICE NATIONALE. TRAVAILLEUR LOUIS PASSERA ET RÉUSSIRA LE CONCOURS D’OFFICIER DE POLICE. APRÈS QUELQUES DÉCENNIES À PARIS ET RÉGION PARISIENNE IL SERA AFFECTÉ À PAU COMME OFFICIER DE POLICE DIVISIONNAIRE. L’AYANT CÔTOYÉ CES DERNIERES ANNÉES, J’AI PU CONSTATER QUE POUR LUI, LA  VIE ÉTAIT UN CHEMIN, MAIS QUE CE CHEMIN N’ÉTAIT PAS FAIT POUR S’Y ENDORMIR OU POUR QU’ON S’Y REPOSE, MAIS POUR QU’ON Y MARCHE. SES AMIS ET ANCIENS COMBATTANTS ICI PRÉSENTS SAVAIENT QUE POUR LOUIS
LE PLUS GRAND HÉROÏSME ÉTAIT DANS LE COURAGE OBSCUR D’UN EFFORT QUOTIDIEN. C’ETAIT UN HOMME QUI SAVAIT ÉLEVER SON CŒUR.! HONNEUR À TOI ! LOUIS: TU SERAS ACCEPTÉ AUPRÈS DE NOTRE SAINT ARCHANGE SAINT-MICHEL!

Roland Fouques

Vous êtes venus rendre un dernier hommage à Roland, avec au fond du coeur des moments de vie partagés avec lui. Il n’est pas facile de résumer une vie aussi remplie d’activités que la sienne. Mais ce qui est important ce n’est pas ce que je vais rappeler, l’important ce sont ces moments de vie que vous avez partagés avec lui dans le bonheur ou la douleur et qui resteront à jamais dans votre mémoire.

Roland, je viens en faisant le déroulé de ta carrière militaire, discuter une dernière fois avec toi, comme nous le faisions dans ton salon, ou à l’hôpital ou dernièrement à l’Ehpad de l’Esquirette. Roland tu viens de nous quitter à l’âge de 94 ans. Tu es né le 5 novembre 1929 à Morangis dans la Seine et Oise.

A 19 ans la fibre militaire brûlait déjà en toi et tu t’es engagé le 14 février 1948 au titre du 5ème Bataillon de Parachutiste d’Infanterie Coloniale qui deviendra le 5ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes, puis plus tard, le 7ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes.

Du 26 juin 1948 au 23 janvier 1951 tu fais campagne en Indochine.Ah l’Indochine, Roland, j’ai écouté plus de 100 fois les péripéties de ce séjour. En t’écoutant, moi qui suis né dans ce pays mais qui ne l’a jamais connu, je ressentais l’odeur des rizières, j’imaginais les combats, je ressentais ta bravoure, ton angoisse parfois. Je rêvais aussi à la description que tu faisais de la baie d’Along.

Tu es cité à l’ordre du Régiment en janvier 1950.

Jeune soldat volontaire pour toutes les patrouilles, tu as participé à toutes les opérations de ton unité faisant preuve de brillantes qualités de combattant. Tu t’es particulièrement illustré à Tang My, au Tonkin, en nettoyant le réseau souterrain du village où s’était retranché l’adversaire. Subissant deux fois des jets de grenades, tu as poursuivi ta dangereuse mission, récupérant de nombreuses grenades et mines locales et permettant la capture de neuf rebelles. Cette citation comprend l’attribution de la croix de guerre des TOE avec étoile de bronze.En septembre 1950 tu participes Roland à l’opération parachutée Grégoire au Tonkin puis d’octobre à novembre 1950 à l’opération Phu Ly, toujours au Tonkin.

De retour en France, tu es affecté au 18ème Régiment d’Infanterie Parachutiste de Choc à Bayonne en 1952 puis à la BETAP à Pau en 1953.Tu obtiens le brevet de moniteur parachutiste du 1er degré en 1953.Tu es accidenté en service en 1958 avec la fracture des deux rotules.

Le 5 septembre 1959 tu pars pour la campagne d’Algérie au sein du 14ème Régiment de Chasseurs Parachutistes puis du 137ème Régiment d’Infanterie.Tu es cité de nouveau le 29 avril 1961.En Algérie depuis 18 mois, tu es un exemple de volonté et de courage malgré l’handicap sérieux de tes blessures aux jambes. Volontaire pour les missions les plus difficiles, tu effectues de nombreuses missions inter-postes sur des pistes visées par l’adversaire.

Le 13 mars 1961 en Grande Kabylie tu participes à la mise hors de combat de deux rebelles dont un chef politique et à la récupération de leurs armes.Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze.Tu es nommé adjudant-chef le 1er juillet 1963 puis promu lieutenant le 1er septembre 1972. Tu commences alors une carrière d’officier avec des affectations au 9ème Régiment de Chasseurs Parachutistes à Toulouse, au 57ème Régiment d’Infanterie de Souge puis au 76ème Groupement de Place de Vincennes. Tu es promu capitaine le 1er avril 1974.

Après une carrière bien remplie tu es rayé des contrôles de l’Armée le 4 novembre 1977 avec 2 citations, 6 témoignages de satisfaction et une lettre de félicitation.Affecté dans la réserve à la 11ème Division Militaire Territoriale de Paris, tu es nommé Chef de Bataillon en novembre 1980.

Tu es titulaire de :

- La Médaille Militaire.

- La Croix de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.

- La Croix de Guerre TOE avec étoile de bronze.

- La Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze

- La Croix du Combattant Volontaire d’Indochine 

- La Croix du Combattant.

- La Médaille d’Outre Mer avec agrafe Extrême Orient.

- Les Médailles Commémoratives d’Indochine et d’AFN.

- La Médaille de la Reconnaissance de la Nation.

A la retraite tu adhères à plusieurs associations :

- à l’Amicale des Parachutistes et de l’ETAP - aux Anciens d’Indochine (ANAI).

- au Groupement des Anciens Combattants UNC du Canton de Lescar. Tu en es le président de 2010 à 2015 et maître de cérémonie de la ville de Lescar de 2010 à 2018. Tu contribues à la suite des précédents présidents (Cartier, Guihauma, Chican, Benabib) et avec le soutien des différents maires (René Claverie instigateur de la création de notre association en 1984, Christian Laine, Valérie Revel) à faire du Groupement des Anciens Combattants de Lescar, une belle association. Tu es un conseiller précieux du maire Christian Laine qui te décerne la médaille d’Honneur de la ville. Pour les services rendus à l’UNC de Lescar tu es décoré de la médaille d’or de l’UNC. Tu es le premier président depuis la création de cette association en 1984 à recevoir cette distinction.- tu es également vice président de l’UNC 64 Béarn, maître de cérémonie de la ville de Pau de 2015 à 2019. Tu es décoré de la médaille de 30 ans de porte-drapeau et tu reçois la médaille d’Honneur de la ville de Pau.

Au regard de ton passé militaire, de ton dévouement, de ta disponibilité au service de la collectivité, tu aurais mérité d’être décoré de la Croix de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur mais les couloirs des ministères possèdent leurs secrets dont tu en connais une partie.Ces derniers temps, tu me parlais moins de ton passé glorieux et tu me racontais plus les campagnes au profit de la guerre en Ukraine, de ton petits fils Sébastien, militaire lui aussi. Je sentais que tu étais fier de lui. Quelque chose changeait en toi. Tu lui passais le flambeau.Mais la réussite de cette carrière si intense tu la dois aussi à Solange, ta marraine de guerre, ton épouse, la mère de tes enfants, toujours disponible, toujours présente auprès de toi.Roland, Solange te tend la main.Adieu mon commandant – Au revoir Roland. 

A ses enfants, ses petits enfants, à sa famille, les amis, les camarades, les Associations que j’ai l’honneur de représenter, tous les drapeaux ici présents vous témoignent tout leur soutien.

André Agostini

Ce deuxième focus sur nos anciens est consacré à l’ADC (er) André Agostini. Pour ce faire, nous ne ferons pas un récit de sa carrière, mais nous mettrons en lumière les faits les plus marquants d’un parcours si riche en rebondissements. Fiche signalétique :


Né le 4 janvier 1927 en Corse. Titulaire du brevet para 6561 et du brevet moniteur 282, l’ADC (er) Agostini a servi à l’ETAP de 1946 à 1950 et de 1958 à 1962. Naissance : André Agostini est né en Corse, dans la région de  Porto-Vecchio plus précisément. Cette naissance, du moins sa date de naissance fut le premier fait marquant de sa vie. En effet, la date inscrite sur sa carte nationale d’identité n’est pas sa vraie date de naissance : il est né dans un petit village où il n’y avait pas de mairie pouvant l’enregistrer immédiatement. Sa véritable date de naissance est le 15 novembre 1926 et sa famille avait chargé un ami de faire la déclaration. Effectivement son père se trouvait alors à Dakar (Sénégal) et y travaillait comme ingénieur des travaux publics. Prenant son temps, la personne « de confiance » ne fit la déclaration que quelques jours après et il fut même décidé, en concertation, de ne le déclarer officiellement né qu’au début de l’année 1927 afin de lui faire gagner une classe d’âge ; la date du 4 janvier fut donc retenue !!! Première anecdote et prémices d’une vie hors norme.


Jeunesse avant engagement : A l’âge de 17 ans, accompagnant des amis sur le lieu d’un parachutage clandestin en Corse et après avoir assisté à un largage de matériel, il se vit remettre une Sten et ce fut le début d’actions clandestines dans le maquis, où il participa principalement à des embuscades. Il suivit en même temps des études au lycée de Sartène et travailla pour devenir officier radio de la marine marchande. Au fil du temps, la décision de s’engager devînt de plus en plus prenante et il finit par signer un contrat dans les parachutistes : il se retrouva à Pau après un déplacement assez épique. Stationné à la caserne Bernadotte, il resta dans l’attente d’une affectation. Là, on lui demanda s’il voulait devenir « moniteur para ». Il répondit par l’affirmative et se retrouva au camp d’Idron au courant de l’année 1946.


Premier séjour à l’ETAP et départ vers l’Indochine : formé comme moniteur, il rejoignit l’ETAP en 1947. Sa mission était de former au brevet militaire parachutiste toutes les personnes affectées dans les TAP, ce qui représentait 100 à 150 militaires par mois. Puis il fût muté à Bayonne et plus précisément à la compagnie de transmissions. Il était alors sergent et il y servit durant deux ans avant d’être désigné, en tant qu’individuel, pour servir en Extrême-Orient. Il rejoignit Mont de Marsan et suivit, durant un mois, la préparation avant projection. Il se rendit ensuite à Marseille, au camp Sainte Marte où il patienta un mois de plus. A cette époque, les manifestants anti Indochine étaient assez virulents et c’est de très bonne heure, qu’il embarqua sur le « Pasteur », bateau transport de troupes. Il rejoignit alors l’Indochine, via le canal de Suez, et apprit, une fois sur place, qu’il était affecté au nord, en baie d’Along, dans une unité de transmissions aéroportée.


L’Indochine : durant ce séjour, Agostini était détaché, en fonction des besoins, dans des unités constituées pour servir comme transmetteur. Une fois la mission effectuée, il regagnait son unité pour se remettre en condition et se préparer à l’opération suivante. C’était ce qu’on appelait les radios de l’avant. Il fit 3 sauts opérationnels durant cette période, dont 2 sur Dien Bien Phu et 1 sur Na San. Celui qu’il fit avec le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes marqua son esprit dans le sens où 57 aéronefs furent mobilisés Durant sa présence à DBP, il réalisa de nombreuses missions. L’ennemi les laissait sortir de la cuvette sans difficulté et les prenait à partie lors du retour. Il participa également à l’opération « Hirondelle » en juillet 1953. Cela consistait en un raid aéroporté contre des dépôts d’approvisionnement du Viet Min à proximité de Lang Son. La seconde opération qui a marqué son séjour est l’opération « Atlante » qui fut en partie éclipsée dans les médias par la bataille de DBP. Celle-ci fut déclenchée en janvier 1954 et mobilisa jusqu’à 30 000 soldats dont de nombreuses formations vietnamiennes. Agostini y participa. L’idée de manœuvre était de mettre en place l’administration vietnamienne afin de faire sortir de l’emprise communiste une population de 2 millions d’habitants. Après avoir été désigné, il embarqua dans une des 9 péniches qui regagnèrent ensuite un bateau transport de troupes. Au-delà de l’opération en elle-même, lorsqu’il fallut revenir, ce fût à pied et par la route. Un certain nombre de Vietnamiens, dont des femmes et des enfants, repartirent avec eux. Agostini prit alors sous son aile une petite fille de 8 ans. Arrivé au point d’embarquement dans des camions après des jours de marche, il fut procédé à un tri : les militaires embarquèrent en priorité et il dut laisser cet enfant. Il pensa même à l’adopter et à la ramener en France mais ce fut impossible et cette population fut abandonnée à son tragique destin.

Le Groenland : à l’issue de son séjour en Indochine il fut affecté à Pau, et de nouveau à l’ETAP, comme moniteur de transport aérien. Sa mission était de former le personnel à transporter et larguer du matériel allant du petit colis au petit bulldozer. A ce titre, il fut désigné comme chef de détachement, avec 4 autres de ses collègues, pour une mission bien particulière qu’ils ne découvrirent qu’au fil du temps. Tout d’abord ils partirent à Paris où ils suivirent des cours de préparation au grand froid. Puis un jour, ils embarquèrent dans un Breguet 2 ponts où ils retrouvèrent Paul Emile Victor ! Direction l’Islande où ils furent pris en compte par les Américains (au niveau logistique) Leur mission consistait à ravitailler par largage l’expédition du célèbre scientifique. Après avoir séjourné 4 ou 5 jours sur place, ils firent un dernier bond en direction du Groenland. Ils stationnèrent au fond d’un fjord, dans une base secrète américaine appelée à l’époque BW8. Tous les 2 ou 3 jours, ils ravitaillaient par air, à partir d’un Nord Atlas, l’expédition qui avançait vers le nord. Il put alors constater qu’à ces latitudes et en fonction de la période de l’année, le jour pouvait durer 24 heures. Au-delà de ce constat, ce fut un moment de découverte et d’apprentissage du largage de matériel à toutes les hauteurs et dans des conditions extrêmes. Il survola d’ailleurs le pôle Nord et se fit remettre un diplôme dont il est très fier.


Fin de carrière : Agostini fût pressenti pour passer officier rang. Son dossier était excellent et après un dernier entretien avec un officier général, on lui fit comprendre que sa candidature était en très bonne voie. Ceci étant, il continua de sauter et fit partie des précurseurs pour effectuer les premiers sauts de nuit en commandé : à l’époque les chuteurs partaient à 4000 m et comptaient jusqu’à 81 avant d’ouvrir. Mais c’est lors d’un saut de précision d’atterrissage que le pire arriva. Partis à deux, son camarade passa sous lui lors de la phase d’approche de la cible et il fut déventé à environ 50 mètres du sol. Le choc fut très violent et on diagnostiqua une double fracture de la colonne vertébrale. Il fut plâtré du cou jusqu’au bassin et resta allongé durant deux mois, sans aucune rééducation. Certes la douleur disparut et au bout de ce laps de temps il put se faire enlever le plâtre, mais il ne tenait plus debout par ses propres moyens. Le verdict tomba : inapte définitif à servir dans les troupes aéroportées et mutation en Allemagne. Ne souhaitant pas quitter la région, voyant remis en cause son recrutement rang du fait de son inaptitude médicale, il décida alors de prendre sa retraite.
Quelques chiffres clefs :
- 16 années de service ;
- 10 années de mission ;
- 507 sauts : 305 en OA et 202 en OC ;
- 72 ans de mariage, puisque madame Agostini est toujours de ce monde et qu’ils coulent des jours heureux sur Pau, région de son épouse et région d’adoption d’un Corse au parcours atypique.



Père Yves Larrouquet

JURANÇON - VENDREDI 18 AOÛT 2023 - ÉGLISE SAINTE-MARIE - AUMÔNIER (ER) YVES  LARROUQUET 


LE PADRÉ YVES LARROUQUET EST DÉCÉDÉ LE DIMANCHE 19 AOÛT À 10h00. IL ÉTAIT NÉ LE 8 AVRIL 1930 A PAU. EN FIN D’ÉTUDES SECONDAIRES, IL EFFECTUE APRÈS LE PASSAGE AU CONSEIL DE RÉVISION , SON SERVCE MILITAIRE. VOLONTAIRE POUR SERVIR DANS LES PARACHUTISTES,IL EST AFFECTÉ AU CENTRE D’INSTRUCTION DE LA DEMIE BRIGADE DES PARACHUTISTES COLONIAUX À BAYONNE - MONT DE MARSAN. IL EFFECTUE SON STAGE DE SAUT À LA « BETAP » DE PAU-LESCAR ET OBTIENT LE BREVET PARACHUTISTE NO 41951 LE 1/12/1949. 

A L’ISSUE DE SON SERVICE MILITAIRE, ATTIRÉ PAR LA PRÊTRISE IL ENTRE AU SÉMINAIRE DE BAYONNE. IL EST ORDONNÉ PRÊTRE LE 29 JUIN 1957 À BAYONNE.

YVES LARROUQUET A CONSACRÉ SES DOUZE PREMIÈRES ANNÉES DE MINISTÈRE MISSIONNAIRE AU SERVICE DES COLLÉGIENS ET LYCÉENS CAMEROUNAIS DE YAOUNDÉ ,AVEC DEUX AUTRES PRÊTRES FRANÇAIS, EN ACCORD AVEC MONSEIGNEUR ZOA , ARCHEVÊQUE DE YAOUNDÉ ET DE CELUI DU DIOCESE DE BAYONNE  ,OU IL ÉTAIT JUSQUE LÀ INCARDINÉ .LE PÈRE LARROUQUET A SERVI AU CAMEROUN SOUS MANDAT FRANÇAIS DE 1956 À 1961 ET APRÈS L’INDÉPENDANCE DE 1961 À 1968. IL A GARDÉ DE CETTE PÉRIODE CAMEROUNAISE DES CONTACTS CONSTANTS AVEC SES ANCIENS ÉLÈVES: BANTOUS, FANG,BAMILEKES , PEULHS….

A SON RETOUR DÉFINITIF À PAU IL POSTULE POUR ENTRER DANS L’AUMÔNERIE MILITAIRE DES REGIMENTS PARACHUTISTES. IL SERVIRA DE BAYONNE ÉGALEMENT À L’ETAP-PAU, MONT DE MARSAN ET DAX. IL QUITTERA LE 1er RPIMA EN 1974.

ENSUITE CE FÛT UN ENCHAÎNEMENT DE DIFFÉRENTES AFFECTATIONS ENTRE L’ÉTAT MAJOR DE LA 11eme DIVISION PARACHUTISTE OU L’ÉTAT MAJOR PLUS TARD DE LA BRIGADE PARACHUTISTE. NOUS LE TROUVONS EN POSTE À ALBI, À TARBES, À CASTRES , À CARCASSONNE DE 1981 À 1984, À CALVI AU 2eme REP DE 1985 À 1988 , À NOUMÉA. TOUJOURS VOLONTAIRES POUR ACCOMPAGNER LES UNITÉS EN MISSIONS EXTÉRIEURES, NOUS LE TROUVONS SOUS MANDAT ONU AVEC LE 8eme RPIMA AU LIBAN EN 1978 ET 1979. DE NOUVEAU AU LIBAN EN 1982 ,AU SEIN DE LA FORCE D’INTERPOSITION AVEC LE 3eme RPIMA PUIS DE NOUVEAU EN 1985.

LE PADRÉ LARROUQUET A SERVI EN CENTRE -AFRIQUE EN 1979, 1980, 1981. AU TCHAD EN 1983. EN 1991 NOUS LE TROUVONS EN NOUVELLE CALEDONIE À NOUMÉA. A SON RETOUR IL REJOINT L’ÉTAT - MAJOR DE LA BRIGADE PARACHUTISTE À TOULOUSE. ALBI. IL EST MIS À LA RETRAITE EN 1996 ET SE RETIRE À PAU. 

LE PÈRE LARROUQUET FUT UN RETRAITÉ EXTRÊMEMENT ACTIF ! IL REMPLAÇAIT RÉGULIÈREMENT LES CURÉS ABSENTS DANS LEURS PAROISSES. IL PARTICIPAIT RÉGULIÈREMENT AUX RÉUNIONS ET ACTIVITÉS DE « FRERES D’ARMES BÉARN 64 « .CHAQUE ANNÉE IL BÉNISSAIT NÔTRE CRÈCHE ET CELLE DE L’AMICALE DE LA LEGION ÉTRANGÈRE. LORS DES SAINT- MICHEL, SAINT PATRON DES PARACHUTISTES, SES HOMÉLIES ETAINT TOUJOURS DE TRÈS HAUTE VALEUR. C’ÉTAIT UN HOMME TRÈS CULTIVÉ , D’EXPÉRIENCE, À L’ÉCOUTE DES AUTRES ET QUI FAISAIT PREUVE DE BEAUCOUP DE DISCRÉTION ET D’HUMILITÉ. SERMONNANT LE PARA SI CELA ÉTAIT NÉCESSAIRE MAIS EN PRIVÉ…

L’AYANT CÔTOYÉ DURANT SON AFFECTATION AU 3eme RPIMA DE 1981 A1984, A CHAQUE SÉANCE DE SAUT,NOUS LE VOYONS ARRIVER AVEC UN PETIT SOURIRE POUR S’ INSCRIRE ET SAUTER. DE LA -HAUT ,A LA PORTE DE L’AVION, CE DIMANCHE 13 AOÛT, LE PADRÉ LARROUQUET, EN POSITION POUR SON DERNIER SAUT ,POURRAIT DIRE CECI AVANT LE GO !
«  QUAND JE NE SERAI PLUS LÀ,LÂCHEZ MOI ! LAISSEZ - MOI PARTIR ,CAR J’AI TELLEMENT DE CHOSE À FAIRE ET À VOIR.

NE PLEUREZ PAS EN PENSANT À MOI ! SOYEZ RECONNAISSANTS POUR LES BELLES ANNÉES PENDANT LESQUELLES JE VOUS AI DONNÉ MON AMOUR !  VOUS NE POURREZ QUE DOMINER LE BONHEUR QUE VOUS M’AVEZ APPORTÉ ! MAINTENANT IL EST TEMPS POUR MOI DE VOYAGER SEUL. PENDANT UN COÛT MOMENT VOUS POUVEZ AVOIR DE LA PEINE . LA CONFIANCE VOUS APPORTERA RÉCONFORT ET CONSOLATION.
NOUS NE SERONS SÉPARÉS QUE POUR QUELQUES TEMPS! JE NE SUIS PAS LOIN ET LA VIE CONTINUE! SI VOUS AVEZ BESOIN, APPELEZ- MOI ET JE VIENDRAI, MÊME SI VOUS NE POUVEZ ME VOIR ET ME TOUCHER, JE SERAI LÀ. N’ALLEZ PAS SUR MA TOMBE POUR PLEURER ! JE NE SUIS PAS LÀ,JE NE DORS PAS! JE SUIS LES MILLE VENTS QUI SOUFFLENT. 

« LES DRAPEAUX PRÉSENTS ( ONM, ETAP, PIEDS NOIR DE MOURENX, FRERES D’ARMES BÉARN 64,  AMICALE LÉGION  ) TÉMOIGNENT DE SON ACTION ,DE SES MISSIONS AU SEIN DE L’AUMONERIE  DES ARMEES .
AU REVOIR , AMI YVES, ET QUE SAINT MICHEL VOUS GARDE PRÉCIEUSEMENT À SES COTÉS. 

A VOUS DANIELE ET RAYMOND CAZAU, MERCI DE M’AVOIR PERMIS DE FAIRE UN MODESTE ÉLOGE SUR LE PÈRE LARROUQUET. A VOUS ,À VOS ENFANTS ET PROCHE FAMILLE,LES ANCIENS PRÉSENTS DANS CETTE ÉGLISE ST MARIE VOUS PRÉSENTENT LEURS PLUS SINCÈRES CONDOLÉANCES.

 Président de Fab 64 Jean PÉRÉ

Décorations de l’aumônier Yves LARROUQUET.

ONM , VM, CC, MOM, MDN, MRN, ONU, je l’avais proposé il y a quelques années à son insu, pour la LH. Je n’ai jamais reçu de réponse malgré mes relances ! Ainsi va la vie de nos jour...

Aumonier Para

Colonel Jacquet

Hommage Marcel Bosse


SERGENT-CHEF MARCEL BOSSE 

MARCEL BOSSE ÉTAIT NÉ LE 28 JUILLET 1928 DANS LE 4ème ARRONDISSEMENT DE PARIS. ENGAGÉ VOLONTAIRE EN 1948 POUR LES PARACHUTISTES COLONIAUX. APRÈS SA FORMATION À VANNES-MEUCON EST BREVETÉ PARA AVEC LE NO 27.040 EN 28 MAI 1948. SA FORMATION TERMINÉE IL EST DÉSIGNÉ POUR UN PREMIER SÉJOUR EN INDOCHINE DE 1948 à 1950. IL EST AFFECTÉ DANS UN COMMANDO DU 3ème BATAILLON COLONIAL DE CE SERA COMMANDOS PARACHUTISTES,SOUS LES ORDRES DU CAPITAINE  PAUL CAZAUX. LE 3ème BCCP PARTICIPERA À TOUTES LES OPÉRATIONS AU TONKIN ET SERA DÉCIMÉ LORS DES COMBATS DE LA RC 4  EN 1950. MARCEL EN RÉCHAPPE. DE RETOUR EN FRANCE IL EST AFFECTÉ AU 3ème BATAILLON DES PARACHUTISTES COLONIAUX À SAINT-BRIEUC. DE 1952 à 1953, DEUXIÈME SÉJOUR AU TONKIN AVEC LA 6 ème COMPAGNIE DU 3ème BCP.  EN 1954 IL EFFECTUE UN SAUT OPÉRATIONNEL SUR DIEN-BIEN-PHU AVEC LA 4ème COMPAGNIE DU 8ème BATAILLON DES PARACHUTISTES COLONIAUX. EN FIN DE SÉJOUR EST AFFECTÉ À BAYONNE COMME INSTRUCTEUR À LA DEMI-BRIGADE DES PARACHUTISTES COLONIAUX. 1955 :  CE SERA UN PREMIER SÉJOUR OPÉRATIONNEL EN ALGÉRIE AU SEIN DU 5ème BATAILLON DES PARACHUTISTES COLONIAUX. DE 1956 à 1958 IL SERVIRA DANS UN PREMIER TEMPS AU 4ème BCCP AU SÉNÉGAL, PUIS AU 7ème RPIMA A DAKAR. 1959:  REMISE EN CONDITION À BAYONNE. 1960/1961 : DEUXIÈME SÉJOUR EN ALGÉRIE AU SEIN DU 3ème RPIMA. SES ADIEUX AUX ARMES SE PASSERONT À MONT-DE-MARSAN AU 6ème RPIMA. APRES 16 ANNÉES DE SERVICE. MARCEL BOSSE ÉTAIT TITULAIRE DE : 

- LA CROIX DE CHEVALIER DE LA LEGION D’HONNEUR DEPUIS 2005
- DE LA MÉDAILLE MILITAIRE OBTENUE COMME SERGENT EN 1960.
-DE LA CROIX DE GUERRE DES TOE ,DEUX CITATIONS ( ARGENT ,BRONZE )
- DE LA CROIX DE LA VALEUR MILITAIRE ,UNE CITATION (BRONZE)
- DE LA CROIX DU COMBATTANT VOLONTAIRE 
-DE LA CROIX DU COMBATTANT.
- DE LA MÉDAILLE COLONIALE AVEC AGRAFE EXTRÊME -ORIENT
- DE LA MÉDAILLE DU CEFEO 
- MÉDAILLE COMMÉMORATIVE D’ALGÉRIE
-DU TITRE DE RECONNAISSANCE DE LA NATION .
- DU MÉRITE MILITAIRE THAÏ.
A cette époque les parachutistes signaient des contrats de 2 à 3, 4 ans ce qui permettait de quitter le service le moment voulu. MARCEL BOSSE EFFECTUERA ENSUITE UNE CARRIÈRE À ELF SÉNÉGAL DE 1964 à 1966 CHEZ ELF FRANCE COMME CADRE DE 1966 à 1990. Après 26 ans de travail il prendra une seconde retraite. Marcel était un excellent camarade, toujours présent aux cérémonies patriotiques. Homme respecté ,ayant le sens de l’humour il participait volontiers à nos réunions pour tisser des liens fraternels avec les jeunes et anciens adhérents de FRERES D’ARMES  BÉARN 64. Il était adhérent également aux amicales des Anciens D’Indochine, du 1er Rpima, du 3ème Rpima, des DPLV …MARCEL BOSSE REPOSE EN PAIX AUPRÈS DE SAINT -MICHEL.

Sylvain Zebo


Sylvain ZEBO 1926/2023 - Originaire du Morne Vert en Martinique - Engagé Volontaire le 18/4/1926 au titre du Bataillon des Antilles
1947 est affecté au 5ème BPIC (Tarbes) puis à la Demi Brigade Coloniale des Commandos Parachutistes.
BP n° 27123 - Breveté Moniteur n° 297
Indochine de 1949 à 1952 - SAIGON - HANOÏ
1953 Bayonne à la 1ere DBCCP
1955 4eme BCCP à DAKAR QUI DEVIENDRA LE 7ème RPC
1958 BETAP A PAU. 
1962 de mai à juillet au 3ème RPIMA 
1963 Nommé ADC 
1963/1966 2ème RPIMA - MADAGASCAR
Affecté au retour à SEDAN au 12ème Chasseurs - Il prend sa retraite 
Blessé en service - 2 citations (Corps d’Armée, Division) 
MM - TOE - VM - CCV - CC - AÉRONAUTIQUE - MOM AGRAFE EO
COMMÉMORATION INDO et AFN ….
2005 CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR 

HOMME RIGOUREUX, VOLONTAIRE ET TRÈS HUMAIN, SANS JAMAIS OUBLIER SA FAMILLE, IL NE CESSAIT DE S’INVESTIR AU PROFIT DES AUTRES AYANT TOUJOURS LA FIBRE MILITAIRE , CAMARADE JOVIAL, AYANT TOUJOURS UNE PLAISANTERIE AUX LÈVRES , IL ÉTAIT ADHÉRENT À PLUSIEURS ASSOCIATIONS  DONT FRÈRES D’ARMES BÉARN 64 - DPLV - SMLH - GUEULES CASSÉES - MM - UNC - ANAETAP...

SYLVAIN ZEBO A REJOINT SAINT MICHEL AVEC LES HONNEURS , ENTOURÉS DES MEMBRES DE SA FAMILLE ,DE 10 DRAPEAUX ET D’UNE TRENTAINE D’ANCIENS PARACHUTISTES EN BÉRET ROUGE, ET DE NOMBREUX LESCARIENS. SES OBSÈQUES SE SONT DÉROULÉS EN LA CATHÉDRALE DE LESCAR LE VENDREDI 31 MARS 2023.

Jean Darmaillac

JEAN DARMAILLAC 1926/2023
Jean DARMAILLAC EST NÉ LE1/10/1926 à ONESSE - LAHARIE DANS LES LANDES
ENGAGÉ VOLONTAIRE AU 2eme REGIMENT DE SPAHIS MAROCAINS LE5 AVRIL 1045
AFFECTÉ DANS L’ARTILLERIE ET MUTÉ AU 20eme RÉGIMENT D’ARTILLERIE DIVISIONNAIRE
DÉSIGNÉ POUR ÊTRE BREVETÉ IL OBTIENT LE BP no 6593 LE 19 AOÛT 1946
BREVETÉ MONITEUR NO 205 LE 26MARS 1048

TROIS ÉTAPES VONT MARQUER TA CARRIÈRE :
- ALGÉRIE ET MAROC DE SEPTEMBRE 1946 A FÉVRIER 1049
- INDOCHINE DE FÉVRIER 1953 À DÉCEMBRE 1954
- PUIS DE NOUVEAU L’ALGÉRIE DE FÉVRIER 1956 A NOVEMBRE 19568 ET DE MARS 1961 A JUILLET 1961
IL SERVIRA SUCCESSIVEMENT AU CENTRE D’ENTRAÎNEMENT AU SAUT À PHILIPPEVILLE (CES) ALGÉRIE
A LA BASE AÉROPORTÉE SUD DE SAIGON.(BAPS) COMME LARGUEUR OPÉRATIONNEL CITÉ UNE FOIS SUR SA CROIX DE GUERRE DES TOE
DE RETOUR EN FRANCE IL EST AFFECTÉ AU 18eme RIPC À PAU
AFFECTÉ AU 18eme RPC EN ALGÉRIE COMME CHEF DE SECTION
CITÉ DEUX FOIS SUR SA VALEUR MILITAIRES
EN MÉTROPOLE , IL SERA MUTÉ À TARBES AU 35eme RALP( RÉGIMENT D’ARTILLERIE LÉGÈRE AÉROPORTÉE) DE NOVEMBRE 1958 À MARS 1961
NOMMÉ ADJUDANT CHEF LE 1er AVRIL 1960
RDC DE L’ARMÉE LE 16 OCTOBRE 1961 ,AVEC PLUS DE 800 Heures DE VOL, 425 SAUTS
IL ÉTAIT TITULAIRE DE : LA MÉDAILLE MILITAIRE, DE LA CROIX DE GUERRE DES TOE AVEC ÉTOILE DE BRONZE, DE LA CROIX DE LA VALEUR MILITAIRE AVEC ÉTOILES DE BRONZE ET D’ARGENT, DE LA CCV, DE LA CC, MOM AVEC AGRAFE EXTRÊME ORIENT, DES COMMÉMORATIVES D’INDOCHINE ET D’ALGÉRIE, DE LA MÉDAILLE D’HONNEUR DU MÉRITE VIETNAMIEN…

ADHÉRENT À PLUSIEURS ASSOCIATIONS D’AC, L’ANAETAP, L’UNC LESCAR, L’ANAI (ANCIENS D’INDO) AUX DPLV, À FRERES D’ARMES BÉARN 64,PORTE DRAPEAU DE L’UNC DURANT PLUS DE 20 ANS…
IL RECEVRA LA CROIX DE CHEVALIER DE LA LEGION D’HONNEUR LE 18 JUIN 2007
TOUJOURS DISPONIBLE, SERVIABLE, DE BONS CONSEILS, JEAN DARMAILLAC
A REJOINT SAINT MICHEL DANS L’ÉGLISE ST MICHEL D’ARTIGUELOUVE
IL ÉTAIT ENTOURÉ DE 10 PORTES DRAPEAUX , D’UNE VINGTAINE D’ADHÉRENTS DE FAB 64, DE CAMARADES AC, DU MAIRE D’ARTIGUELOUVE, D’ANCIENS DU VILLAGE… HONNEUR À TOI JEAN

Stanislas Lacinnick

1939/2023
Engagé volontaire a 18 ans au titre de la Brigade des Parachutistes Coloniaux en 1957, il est breveté parachutiste sous le n° 130753, après un passage à Mont de Marsan et Bayonne en avril 1956 il est affecté au 3ème RPIMA sous les ordres du colonel Trinquier qui venait de prendre le commandement en remplacement du colonel Bigeard. De retour d’Algérie il se retrouve à Carcassonne et en 1964 Stan est affecté à Madagascar au 2ème RPIMA. Suite à l’indépendance de l’île, il sera affecté au 65ème RIMA à Albi, puis au 61 ème Bataillon de Transmissions Aéroporté à…Bayonne… Sergent : 3 citations, Légion d'Honneur, Médaille Militaire, Ordre National du Mérite, Valeur Militaire …. Très belle reconversion dans le privé en 1983. Stan est retraité en 1998 et s’installe à Jurançon, très actif s’occupait en particulier des plus grands invalides de guerre. Spécialisé dans les PMI, beaucoup lui sont redevables. Un valeureux parachutiste, intègre , pointilleux,disponible, sachant décompresser si nécessaire est partie rejoindre St Michel.
Chef de Bataillon (H) Jean Péré président de l'association Frères d'Armes Béarn

Hommage Alexis Arette

Alexis Arette-lendresse a rejoint le royaume de Dieu.
Sa vie durant il a fait perdurer l’esprit mousquetaire, rude et indompté, né sur cette terre béarnaise âpre mais fertile qu’il a cultivé lui même à la suite de ses aïeux. Cadet de Gascogne, engagé dans le commando nord-Vietnam Numéro 9, il y rejoint ses alter égos Vietnamiens, hommes de la terre, avec qui il partage tout, ses peurs, ses joies, ses espoirs et ses désespoirs. Médailles et sutures en poche, il regagne la France. La République de la décolonisation, qui se charge de désagréger les restes d’un « empire magnifique », ne laisse pas de place à des hommes aux cœurs ardents comme Alexis Arette. Après les combats en jungle, il opte pour le combat nationaliste dans le civil, la cause paysanne, mais aussi la préservation de la culture béarnaise pour laquelle il aura œuvré toute sa vie en écrivant de nombreux poèmes dans la langue de ses rêves. La Raie-publique honnie lui rendra ses amabilités en l’incarcérant pour ses prises de positions en faveur de l’Algérie française et son activisme paysan ! Ce fut un homme sérieux et engagé pour sa communauté, élu premier paysan de France en 1957, il fut influencé par le mouvement d’Henry Dorgères qu’il avait rencontré personnellement. Entre 1986 et 1998, il devint Conseiller régional d'Aquitaine sous l'étiquette du Front national alors présidé par Jean-Marie Le Pen. Depuis Alexis Arette n’a jamais cessé d’écrire, de s’informer et de rêver à un 18 brumaire ! Lors d’une rencontre il nous déclara « mes enfants, mes jambes ne peuvent plus me porter mais mettez moi sur une chaise avec un FM et j’aurais encore la force de tirer sur la gâchette » Que St Michel vous ouvre ses ailes et que les « grands anciens » vous accueillent au banquet céleste. Adishatz !

Lien vidéo en ligne : Alexis Arette1 

Lien vidéo en ligne : Alexis Arette2

Bibliographie :
* Les Damnés de la terre
* On m'appelait Bleu de Noir, Chroniques d'Indochine,
* La Longue marche des Aquitains

Hommage Jean-Marie Heissat

Éloge du fils aîné lors des obsèques du capitaine Jean-Marie HEISSAT médaille militaire comme aspirant, Commandeur de la Légion d'Honneur.

Jean-Marie HEISSAT, notre Grand Ancien aura 100 ans en avril 2023 membre de l'association des Frères d'Armes Béarn  raconte sa captivité au camp de concentration Miranda de Ebro (province de BURGOS en Espagne) qui fut créé pour incarcérer les prisonniers républicains au cours de la guerre d'Espagne en 1937 et fut maintenu en service jusqu'en 1947. 

Lien vidéo en ligne : Jean-Marie Heissat

Hommage à l'Adjudant-chef Patrick Ventaja

Ernest Morin

Josette Drapier